Petites réponses...

Aujourd'hui il est tard et je viens de ma taper une grosse journée de plus, alors je vais faire bref et simple. L'arbre a encore progressé et la fin approche. Yannick et moi avons fini les structures de feuilles, Patrick a quasi fini les nervures du tronc et Stéphane et Manu ont commencé à vitrer les formes grillagées. Autrement dit on tient le bon bout même si il reste encore pas loin de 40 m² de vitrail à faire ! Pour ceux qui suivent un peu mes périples, et à titre de comparaison, le vitrail que j'ai fait en 10 jours en Belgique ne faisait guère plus de 7m², et là il me reste 3 jours... On va bosser comme des nègres, si vous me permettez.

Donc pour répondre aux derniers commentaires, je veux dire à A.nonyme que les mecs, comme je le disais précédemment, sont en train de laver les tessons de bouteilles sous l'acacia et dans le grand tonneau bleu. Ils retournent les charrettes pour pouvoir s'asseoir dessus tout simplement.

Pour ce qui est des questions du frangin, je dirais, oui c'est un délaissé parce qu'il ne sert pour ainsi dire à rien ni à personne, sauf aux squatters qui viennent là pour manger, étendre leur linge ou pisser. Mais le petit passage dont je vous ai parlé le rend accessible par l'angle et de l'autre côté il est ouvert sur la rue. D'autre part, le jour ou le préfabriqué sera démoli l'endroit va prendre de la profondeur, il va quasiment doubler de surface, prendre le soleil du soir et l'arbre trouvera une place plus intéressante. Ensuite Doual'art compte peut être ouvrir sa palissade pour lui donner un accès direct depuis le jardin. Je crois donc pouvoir dire que c'est vraiment un endroit en devenir même si il faut avouer que la ville regorge tellement de lieux laissés à l'abandon qu'il n'est de loin pas improbable que rien ne se passe jamais jusqu'à ce que l'entropie prenne le dessus. Cette responsabilité m'échappe quelque peu. Une fois née, l'oeuvre vivra sa propre vie, sans moi : " Va livre, toi qui est né dans le tombeau duquel mon esprit te délivre...", si tu vois ce que je veux dire.

Pour ce qui est de la question urbaine de manière plus générale, j'ai l'intention de vous écrire un texte d'ici à la fin du séjour là dessus mais pour l'heure ce n'est pas le moment, j'ai troqué mes mains et ma cervelle d'apprentis intello contre la veste bleue du bon ouvrier. Mes mains sont gonflées, mes bras brûlés par la soudure, j'ai même un doigt qui bourgeonne, quant à ma cervelle elle est en mode pratique, et dans ce genre de cas la poésie qui en sort est un peu, comment dire, oumpapa.

Hasta luego.

Freddo