Oyez braves lecteurs assidus, voilà plus d'une semaine que le silence règne sur ce blog et pour cause, je suis dans la palabre jusqu'au cou, et aujourd'hui, Jeudi 22 Novembre 2007, alors que je fête mes 34 ans, voici que l'on atteint le paroxysme de ce qui n'était pour moi, il y a quelques semaines encore, qu'une évocation symbolique d'une belle coutume, seulement voilà....
A vrai dire la chose est complexe et je ne voudrais pas vous ennuyer, je vais tâcher de vous retranscrire ici les phases clé de cette histoire pour que vous puissiez comprendre ce qui se passe autour de l'arbre à palabre d'un étrange étranger dans cette bonne ville de Douala Cameroun. J'ai déjà évoqué précédemment certaines de ces étapes, mais je vais les reprendre ici par soucis de clarté.
1) 2 Nov : rdv mairie
L'association Doual'art donne rendez vous à tous les chefs traditionnels à la mairie de Douala 4 pour obtenir la bénédiction du projet et son implantation sur l'emplacement du bongongui, le grand baobab, tombé en 1993. Le maire et ses principaux adjoints ne sont pas des enfants du pays et les chefs traditionnels boudent le rendez vous.
2) 5 Nov : rdv avec Milord
Milord (appelons le par son prénom c'est plus simple), est l'actuel chef supérieur de Bonabéri, c'est à dire qu'il est détenteur de l'autorité traditionnelle sur tous les chefs de quartiers et de blocs de cette partie de la ville. Sa légitimité reste cependant controversée par certains, (détail qui prendra de l'importance par la suite). Nous exposons le projet à Milord et celui ci nous explique qu'il ne peut pas donner son aval pour le site retenu, il invoque des raisons rituelles et mystiques de la plus haute importance, et nous dit que certains de ses notables, gardiens de la tradition s'y opposent fermement. Il nous promet cependant de nous aider à trouver un autre endroit sous 48h.
Choqués par cette réaction, et avec l'aide de Marilyn Douala Manga Bell (responsable de Doual'art et fille de René Douala Manga Bell, héritier direct des rois Bell, c'est à dire big big boss de l'affaire), nous décidons de ne pas lâcher le morceau et de jouer du portable et des relations pour en savoir d'avantage sur les tenants et les aboutissants.
Les habitants de Bonambapé que nous avons rencontrés soutiennent le projet, la princesse Charlotte soutient le projet, le chef du quartier d'à côté : Bonamikano, soutient le projet, son premier notable, député, soutient le projet, le prince René Bell lui même soutient le projet...Nous avons des alliés de taille et sommes amenés à penser que les raisons invoquées par Milord sont plus liées à un acte manqué qu'à de véritables oppositions. Nous cherchons donc à retrouver le droit chemin en réparant les erreurs, Samedi il y a une réunion à la chefferie, si les notables sont avec nous ça passera, en attendant, nous rassemblons les forces.
3) 13 Nov : rdv avec le cerbère de la porte
Ce mardi 13 novembre nous avons rendez vous avec le cerbère de la porte, le gardien des clefs de la tradition, c'est l'un des principaux notables de Milord, il habite à 20 mètres à peine du grand baobab. Cet homme est celui qui édifie la case de l'oracle durant le N'gondo, fête qui a lieu en ce moment et qui célèbre les rites traditionnels des Dualas.
(Durant le N'gondo, un homme plonge dans le fleuve Wouri il y reste de longues minutes, il est même arrivé qu'il ne remonte jamais, mais lorsqu'il remonte, il rapporte de l'eau des éléments feuilles, crevettes... qui seront interprétés par les initiés dans une case réalisée en feuilles de palme par notre homme. C'est la cérémonie de l'oracle, le rite qui annonce les évènements pour l'année à venir).
Le rendez vous se passe dans une ambiance étrange empreinte d'une aura ésotérique. Je suis avec Marilyn, nous avons jeté une pièce dans le Wouri pour les dieux Sawa en traversant le pont. Le bonhomme est assis devant la fenêtre de sorte qu'un puissant contre jour m'empêche de distinguer vraiment les traits de son visage. L'expérience de la soudure à l'arc et du jeu hyper intense des clairs obscurs m'a appris par un plissement pointu des paupières à transpercer la pénombre, en l'occurrence cela me permet de lui voir le tréfonds de l'âme. Il nous raconte l'histoire des Dualas, il sort les portraits au crayon des ancêtres de Marilyn, puis s'étend à grand renfort d'exemples surnaturels sur la puissance de l'ancien baobab et du sol qui l'a vu naître. Je sens notre homme préparer le terrain pour en arriver aux mêmes conclusions que Milord. Il m'explique la volonté des dieux et des ancêtres, et leur pouvoir sans limite quand soudain, presque malgré moi, je lui lance un "mais croyez vous Monsieur, que j'ai parcouru 6000 kms pour venir ici à Bonambapé construire l'arbre à palabre par hasard ?". L'homme, que je vois maintenant distinctement, acquiesce, "il n'y a pas de hasard !". A partir de cet instant le ton change et les portes s'ouvrent, il me fait boire un alcool sorti d'une bonbonne remplie d'écorces et d'épices en tous genres, et me dit que cette boisson fera sortir tous les maux qui sont en moi... Il promet de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le projet se réalise et nous assure être l'aîné de Milord et que ce dernier ne lui a jamais rien refusé. Ensuite nous nous rendons sur le terrain, il me demande de lui montrer la maquette, il reconnaît en elle le vieux bongongui, le moment est intense, et l'effet de l'alcool aidant, je touche le reste de la souche en pensant que nous approchons du but et en donnant rendez vous à ce vieux morceau de bois.
4) L'attente
Suite à ce rendez vous nous sommes persuadés (Marilyn et moi) que la roue va tourner et que la réunion de Samedi donnera le coup d'envoi de la construction. En outre Milord qui avait promis de nous aider à trouver une autre place n'a plus donné signe de vie depuis plus d'une semaine, et nous commençons sérieusement à douter de son envie de voir fleurir un arbre sur son domaine. Mais pour nous le feu vert est presque acquis et nous décidons de lancer les commandes de métal, samedi midi, après la réunion la ferraille sera livrée sur place : 120 barres de 12 mètres de longueur, 1km440 de racines, de tronc et de branches.
5) 17 Nov : réunion à la chefferie
Nous sommes à la chefferie, Marilyn est entrée dans la petite maison blanche avec les notables et le chef Milord, moi j'attends devant la porte avec tout un tas d'autres gens assis là pour différentes raisons. Après de longues minutes, Marilyn ressort toute blême, moi je n'ai pas été consulté. Elle me dit que ça va très mal, le chef qui normalement consulte les notables puis clôture la palabre en donnant la sentence, a parlé le premier. Il a tapé de la main sur la table en disant : "mais je t'ai déjà dit non !", le chef a parlé, tous se sont alignés, le cerbère s'est transformé en toutou et nos principaux alliés n'étaient pas là. Le chef a stoppé toute palabre, cette fois ci nous l'avons fort et claire la réponse, c'est non, tout les feux sont au rouge et tout ce temps perdu...
6) Fausses pistes
Je panique, le métal va arriver et toujours aucun site, le chef nous envoie à la va vite visiter d'autres endroits... les pistes ? Une obscure concession, derrière la maison d'un des notables, un autre terrain qui s'avère privé, puis le petit baobab, qui est le dernier à vivre encore, ils sont prêt à le faire arracher pour mettre mon oeuvre ??? Pire encore, à 30 m derrière le grand baobab, un croisement de chemin de terre, là au milieu de la route. J'objecte qu'il prendra toute la place et que les voitures ne pourront plus circuler, l'émissaire qui nous accompagne montre du doigt des cabanes de tôles construites sur la route et nous dit que ceux là seront chassés et les constructions démolies ! Les larmes me viennent, le métal arrive, Marilyn est blanche de colère. La guerre est déclarée. La décision est prise d'abandonner Bonabéri, et de rejoindre l'autre rive le camion est détourné et renvoyé à Doual'art...
Mon projet remue tellement de choses, il y a comme un hoquet de l'histoire, une entente impossible avec l'autre rive, un accord refusé avec les blancs, les ponts rompus, je ne peux pas supporter d'être l'instrument de guerre alors que je suis venu en paix et sans aucun drapeaux, je n'achète ni les gens ni la terre, je suis prêt à renoncer à toute forme de propriété, jusqu'à la présence de mon nom auprès de l'oeuvre, mais rien n'y fait c'est l'impasse.
7)De la guerre des chefs à l'embrouille administrative
De retour à Bonanjo j'ai un plan de secours, en face de Doual'art il y a une place, j'ai repéré là un endroit qui pourrait convenir et faire sens. Marilyn appelle une de ses amies à la ville qui faciliterait les démarches. La personne vient, elle appelle son boss qui lui dit "non pas là, ça ne sera pas assez visible, il faut le mettre le long de la nouvelle voie rapide, sur un rond point... je suis dépité, nous nous rendons tout de même sur place, le soir tombe. Nous nous arrêtons sur le bas côté pour visiter le lieu, et à peine descendus de voitures, les gens nous klaxonnent et s'arrêtent : "ne restez pas là, allez vous en, le coin regorge de bandits". Il faut dire qu'au même endroit la semaine dernière le délégué du gouvernement c'est fait agressé, il a pris un coup de couteau en échange d'un portable, nous remontons en voiture et fuyons ce coupe gorge.
S'en est trop pour un seul jour, je rentre chez moi exténué, dans la piscine, je nage, je nage.
Où est l'erreur, qu'est ce qui ne va pas dans ce projet ? Je fais le point, je dessine mon arbre encore et encore, à côté de lui il y a toutes les petites maisons du quartier, de tôles et de bois, l'écrin de ce bijou c'est le bidonville, c'est le quartier pauvre, ce ne sont pas les immeubles de bureaux et les administrations de Bonanjo...
8) 18 Nov : ma dernière carte
Dans la nuit une idée m'est venue, la seule personne qui depuis le début de l'aventure m'a toujours accueilli et conduit en me signifiant qu'il n'y avait aucun problème, c'est M. Nyamé, rappelez vous cette ancienne photo près du grand baobab terrassé, c'est lui qui tenait la hache. Je décide de lui rendre visite ce dimanche. J'arrive sur place et l'appelle, il me dit sur un ton un peu sec qu'il est chez lui et que je n'ai qu'à venir, je suis assis à l'endroit où l'arbre est tombé il y a 14 ans et je ne sais plus quoi penser, est ce que je le dérange ? Est ce que je l'attend ? je reste là et m'apprête à commander une bière. Un enfant d'à peine 20 mois traînant une caisse de carton s'arrête devant moi et me regarde de ses grands yeux couleur de terre. Il tend son bras et de son petit index il me montre l'entrée du circuit, je regarde derrière moi dans cette direction et lui adresse ce sourire idiot de l'adulte qui ne comprend rien de ce que l'enfant cherche à lui dire, alors me vient à l'esprit l'histoire de l'imbécile qui regarde le doigt. Une nouvelle fois l'enfant lève de façon claire et déterminée son bras mais me montre cette fois ci le chemin, j'ai compris, il faut que j'y aille ! Je lui dit merci, me lève et me dirige vers la maison de Nyamé. Lorsque j'arrive il est à table mais me rejoint rapidement, je lui explique ce qui s'est passé la veille et lui propose d'aller boire un verre. J'expose la situation, lui fais part de la décision de retourner sur l'autre rive, il est furieux contre le chef expose l'histoire à la tablée d'à côté, tout le monde s'en mêle et prend parti. Je joue ma dernière carte. "Ne pensez vous pas, M. Nyamé, qu'il existe peut être un endroit sur votre terrain, qui pourrait abriter cette oeuvre sans contredire la chefferie ?". "Mais oui, évidemment, c'est possible il n'y a pas de problème !" . Je jubile. L'homme fait appeler son frère, ils possèdent de vastes concessions, à 2 pas du bongongui. Sur l'un des terrains, ils sont en train de monter de petites cabanes de bois pour la foire qui se tiendra durant tout décembre, cette fête s'appelle le "grand prix du baobab", il me montre les papiers à entête, me raconte toute l'histoire des rois Bell, m'explique leur respect vis à vis du père de Marilyn, et puis nous allons voir le terrain. Ils me proposent de placer l'arbre en plein milieu du site, à côté de la future scène qui accueillera les musiciens, là où dans 20 jours la foule va se presser. Ok, nous trinquons à cet accord. J'ai enfin trouvé la solution ! Excité par ma performance, j'appelle Didier et Marilyn, et je les rejoins chez eux à la hâte. Je leur expose la situation, ok, nous irons tous ensemble sur place demain.
9) 19 Nov : c'est parti !
Nous nous rendons donc sur place dès le matin nous visitons le site, Paulin, Didier et Marilyn sont méfiants, parce que c'est un site privé et que l'oeuvre ne sera pas vraiment visible de la rue, Nyamé les rassure ils sont prêts à signer une convention, et à assurer l'ouverture du lieu au public après la foire...L'accord est conclu, on rapatrie le matériel dans l'après midi, profitons du camion pour acheminer les 11 sacs de verre et tout le matériel que j'ai ramené de France, tout sera déposé chez Nyamé. Le soir venu tout est prêt pour commencer. Nous traçons l'implantation au sol, je suis content.
10) 20 Nov : faux départ, nouveau départ.
A 7h00 je suis sur place, prêt à enfoncer mes premières racines. 7h30 mon téléphone sonne, c'est Marilyn, elle m'explique qu'ils ont fait une réunion au sommet la veille au soir et qu'ils pensent que ça ne va pas du tout, l'hypothèse que le site puisse être verrouillé et l'oeuvre privatisée les hante, je me fâche et invoque l'extrême urgence. Ils prennent la route pour me rejoindre et en discuter sur place. Je raccroche, expose le problème à Nyamé, une autre conversation s'engage. Un homme arrive, il est lui même un personnage important d'une des branches des familles princières, (ne m'en demandez pas plus), il me présente un endroit face à la foire entre la maison de la princesse Charlotte et le tombeau des princes de la famille. Ce lieu à l'abandon possède les stigmates d'une ancienne construction, il est entourer de murs, mais très bien situé directement sur la rue. L'équipe de Doual'art arrive. Un attroupement s'est formé, j'expose la nouvelle solution qui arrive comme un miracle. Il y a maintenant les membres les plus importants de cette famille réunis sur la route, on me dit que si je met l'arbre là il n'y aura pas de problème. J'envisage la situation parlemente, on s'assoit finalement dans leur maison juste de l'autre côté des tombeaux. Il y a là une véritable palabre, et la discussion débouche sur un accord de principe, qui sera célébré dès demain et intronisé dimanche en conseil de famille. En attendant, vous pouvez commencer, il n'y a pas de problème.
Doual'art, me dit d'embrailler, trop content, je commence à travailler. nous nettoyons le site, et commençons l'implantation, des jeunes sont là pour m'aider de sorte que, lorsque le soir arrive, j'ai placé dans le sol plus de 100 racines. Demain matin nous avons rendez vous à 6h00 pour la cérémonie.
11) 21 Nov : drôle de cérémonie
Une liste de vivres a été dressée que nous devons ramener, 2 bouteilles de whisky, 4 litres de vin, 2 caisses de boissons variées, 25 pains, de la saucisse... ce matin Marilyn est en habit traditionnel, tous les chefs et les membres de la famille aussi, moi je suis en tenue de combat, celui qui semble présider est sur le terrain à notre arrivée, il prie dans un coin face à ma centaine de tige de fer plantée dans la maigre chape de béton friable qui restait là. Ils arrivent tous les uns après les autres, à part Marilyn, il n'y a que des hommes évidemment. La cérémonie commence. On ouvre une bouteille de JB, et l'on bénit le terrain ils sont 5 ou 6 à asperger le sol à tour de rôle au mauvais whisky, ils prononcent des sentences en duala puis mange une sorte de racine en buvant une lampée d'alcool qu'ils recrachent avec force aux quatre coins. Mais voici un imprévu, la princesse Charlotte est sortie de chez elle en chemise de nuit, elle s'interpose en criant son désaccord, "ne faites pas ça sur la tombe de mes ancêtres vous n'avez pas le droit", on la somme de se taire et continue le rite comme si de rien était. On passe ensuite dans la maison, où chacun prendra la parole, et où l'on m'expliquera qu'il n'y a pas de problème et que quoi qu'il en soit la princesse n'a rien à dire et que j'ai leur accord formel de travailler dès maintenant. On mange et on boit, il est à peine 7h00.
8h00 je me mets au travail, et durant toute la journée les gens se succéderont pour me donner leur avis, curieux ils regardent la maquette essayent de comprendre. Un vieux passe qui me dit d'arrêter immédiatement, il a le rictus de la haine sur le visage, Nyamé et les autres me rassurent il n'y a pas de problème, travaille !
La princesse ressortira en cours de matinée et se fera presque insulter par l'un des compères présents durant la cérémonie, une autre femme prend sa défense et sa hurle, Nyamé fait taire l'impoli. Je suis dans mes petits souliers mais je me tue à la tâche et m'abrutis de travail. En fin de journée les principales racines sont dessinées et le tronc s'esquisse déjà jusqu'à 3m de hauteur.
Marilyn m'appelle, elle arrive avec son père le prince, pour réparer l'affront fait à la princesse Charlotte, je me dis ouf. Je suis en sueur, sale, les mains pleines de rouille et d'ampoules, c'est ma première rencontre avec ce haut personnage. Il me dévisage et me tend la main, je m'excuse d'être si sale, il me dit vous avez une tête d'intellectuel et des mains de travailleur, je lui répond que c'est bien d'associer les deux il sourit. Pendant qu'ils parlementent avec Charlotte je continue le travail. Lorsqu'ils ressortent rien est arrangé, le prince vient me voir et me dit vous arrêtez les travaux et si il y a problème, vous retournez à Bonanjo. Je fais la grimace, Marilyn me fait un signe. En partant elle me dit continue, demain nous reviendrons voir la princesse.
12) 22 Nov : avortement
C'est aujourd'hui mon anniversaire, il fait froid et il pleut des cordes sur Douala. Marilyn est passée me prendre de bon heure pour aller voir Charlotte. Nous arrivons avec de petits cadeaux mais à peine entrés arrivent un, puis deux, puis trois, puis quatre bonhommes, je ne sais pas qui ils sont mais je reconnais le vieux haineux, et ils ont tous l'air déterminé, le bébé se présente mal. Marilyn qui avait presque réussit à calmer les esprit et à convaincre la princesse est contrecarrée par ces corbeaux qui jettent de l'huile sur le feu et invoquent les morts, la tradition et les ancêtres comme on joue au tiercé. Le ton monte, la princesse Charlotte sort de ses gonds, Marilyn aussi, moi j'aurai bien envie de distribuer des beignes à ces gens qui me parlent de respect et me disent ouvertement de reprendre l'avion et de rentrer chez moi. Lorsque l'on sort de la maison, Charlotte dit à Marilyn de reprendre ses cadeaux, nous sommes au bord du gouffre, Marilyn est en larme. Rien y fait, nous avons été instrumentalisé par une branche de la famille qui voulais reprendre du pouvoir face au clan du chef Milord, la propriété foncière de cette endroit n'est pas clairement définie et nous sommes en plein coeur dun champ de mines, Marilyn et Didier commencent à se faire du soucis pour la suite de l'opération et pour ma sécurité. Cela fait plusieurs heures que j'écris ces lignes pour vous raconter la palabre et demain il me faudra déraciner l'arbre que j'avais à peine commencer à planter. Je suis une nouvelle fois rejetté de cette rive, et je retourne une nouvelle fois à la case départ sans toucher 20 000 balles, je ne sais pas exactement ce qui va se passer maintenant mais comme on dit ici au Cameroun tout est possible !
A bientôt
Frédéric
3 commentaires:
Déjà, bon anniversaire fred (pour ton anniv, ils auraient pu te laisser planter ton arbre ! mince)
C'est vraiment une histoire de fou !
Sinon, tu peux toujours venir le planter ici au 3rs, devant, à la place des rosiers mourrants.
Tiens bon, Fred !!! Tu vas finir par le planter ton arbre (enfin, si tu y arrives, enfonce les racines bien profondément). Quelles aventures !
Et bon anniversaire !!!
Virgie
Joyeux anniversaire tout de même Fred!!
Tiens bon, garde tes rêves, ton envie et ta générosité intacte...
Il va finir par pousser cet arbre...
Je fini par une paraphrasant France Galle grande panseuse française:
Resisteeeeee, prouve que tu existeeeeesss.
Pit du plom
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